l'Association
ONG LézArts Humanitaire est une organisation non-gouvernementale laïque, dont l'objectif est de favoriser et mettre en œuvre des projets à caractère social, économique et culturel.
Depuis plus de quinze ans, l’ONG travaille au Niger, dans la zone sahélienne en partenariat avec Aourindé (ONG nigérienne de Peuls Bororos).
Grâce à vos dons, nous avons pu créer 4 écoles, des maisons, des équipements sanitaires, des banques céréalières, une coopérative artisanale et des coopératives agricoles.
Historique
1986
Premier pied en Afrique pour Patrick Baumann, invité par un couple d’amis à Niamey.
1987
Retour en Afrique. Traversée du désert avec sa 504.
Achat d’un âne et périple dans la savane au nord Niger entre Sanam et Tahoua.
Rencontre avec les habitants de Dan Marké : 131 familles, 1187 habitants.
Patrick travaille son haoussa, la langue locale, pendant un mois.
1988
Échanges épistolaires avec le directeur de l’école de Dan Marké.
2000
Demande d’aide provenant des habitants de Dan Marké. Problèmes d’insuffisance alimentaire et autres (santé,..).
Patrick, alors président d’un collectif associatif “Lézarts Vivants” propose de récolter des fonds grâce aux manifestations organisées pour mettre en place des actions humanitaires.
2001
Création d’un lézard en métal (2 mètres de haut) et vente de ses écailles lors de manifestations culturelles et récolte de dons qui ont permis de récupérer 3094€.
2002
Le village de Dan Marké met en place une coopérative céréalière appelée “Coopérative le Lézard”.
L’argent récolté a permis :
-
de doter la coopérative d’un moulin à décortiquer et d’un moulin farineur (1677€).
-
de créer un bâtiment de 5x3m et deux emplois à la coopérative.
-
de créer une banque céréalière avec 952€, ce qui a permis d’acheter 3,9 tonnes de mil.
-
de créer une banque de proximité à destination des femmes, avec 305€ en caisse.
2003
La vente des écailles du lézard dans différentes sorties a rapporté 2260€.
La coopérative du Lézard est passée de 174 à 224 adhérents à jour de cotisation.
Quelques soucis mécaniques avec le moulin. Mais c’est réparé.
La banque céréalière à rempli son rôle. Les stocks ont été reconstitués. 625€ sont ajoutés à la caisse.
La banque de proximité a vu son capital quadrupler pour atteindre 1220€.
La fabrication d’un four solaire. Très utile, le bois se trouvant à 80 km AR. Mais d’un coup supérieur à ce que peuvent se permettre les habitants (45€).
Comme chaque année l’installation d’un système de pompage est sollicité, mais les moyens financiers ne sont pas suffisants. A ce jour (2016) un château d’eau a été construit avec trois bornes fontaine.
Rencontre avec les Peuls à Chaumont. Echange de dossiers et comme le village de Dan Marké ayant désormais un projet viable, il est décidé de s’orienter vers un projet élaboré par Fanny Lavaigne, psychologue et consultante générale pour l’association Aourindé, c’est à dire sur la création d’écoles en brousse chez les Peuls Wodaabe dans la région d’Abalak.
Devant une activité croissante et un besoin d’éclaircir nos actions, l’association LézArts Humanitaire est créée en octobre 2003.
Premier contact sur le terrain à Dakoro.
2004
Les dernières écailles du lézard sont soudées au Festival du Chien à Plume
Bilan de Dan Marké :
- La banque céréalière stocke 8,5 tonnes de mil.
- Le moulin est cher pour les femmes (3 cts d’€ pour une grosse calebasse) elles préfèrent le pilon et culturellement, c’est difficile pour elles d’abandonner les habitudes ancestrales.
- La machine est utilisée pour fariner les haricots et le maïs, surtout pendant la période de soudure, entre mars et les récoltes suivantes.
- La banque des femmes fonctionne. Celle que les hommes voulaient instaurer, n’a pas perduré (6 mois de longévité seulement).
- Toujours plus de 200 adhérents à la coopérative.
- La volonté de créer un champ communautaire n’a pas suscité l’intérêt général (mauvaise année). Toutefois l’expérience devrait être reconduite l’année prochaine.
Nous procédont au transport du matériel destiné à la construction de l’école de Tagayet en février.
Création des LézArts Humanitaire suisse qui participera à la récolte d’argent pour le financement de l’école. Martin, architecte, dessinera les plans.
Mise en place du document pour la recherche de subvention. Projet prévisionnel 77.200€.
2005
Octobre : Alex, Mylène et Patrick se rendent au Niger pour :
- Achat d’une boutique destinée aux femmes et à leur artisanat 1257€ supervisé par Mylène
- Transformation de l’association Aourindé en ONG Aourindé.
- Remise en route du bureau de l’ONG au stade Seyni Kountché de Niamey (peinture, ordinateur, imprimante, loyers impayés) confié à Alex.
- Début de la construction de l’école de Tagayet.
- Tentative de sensibilisation entreprise chez les Touaregs.
- Début de sédentarisation autour du puits et ouverture de l’école en février 2005. L’école fonctionnait dans une paillote.
- Jumelage avec l’école de Jonchery (52). Don de matériel scolaire, échange de dessins et au retour compte-rendu à l’école de Jonchery avec projection de diapositives.
- Association réussie d’ouvriers Peuls, Touaregs, Haoussas, Zarmas et Français sur le chantier. 4 mois de travail et 12053€ investis.
- Construction du logement de l’instituteur.
A Dan Marké, la banque céréalière et la banque féminine fonctionnent.
Le village a été victime d’une attaque de criquets et le moulin claudique.
Le lézard à trouvé sa place au Château de Faverolles et à permis de récolter 10.000€
Organisation de notre premier festival au Château de Faverolles pour nous permettre de récolter des fonds. Nous organiserons au total 7 festivals au Château de Faverolles, 1 au fort de Saint Menge et le dernier en 2012 avec le Chien à Plume en partenaire, à la Niche à Dommarien.
2006
Brigitte infirmière, Claudine institutrice (alphabétisation chez les adultes à Niamey), Antoine et Patrick.
- Création de la case de passage à Tagayet.
- Construction d’un bâtiment en ciment de 112m2 destiné à une infirmerie, au stockage des céréales, dortoir et salle de classe. Un hangar de 60m2 accolé servant de préau et de deuxième salle de classe.
- En 2005 : 29 enfants inscrits. En 2006 : 99 dont 65 présents de façon régulière.
- Prolongation du mur d’enceinte. Fabrication de mobilier (tables, chaises, bancs, fauteuils).
- Test de jardinage à 5 km, près de la mare.
- Un prêt aux femmes de 625€ et création d‘une coopérative avec l’achat 16 moutons pour l’engraissement en partenariat avec nos amis canadiens.
- Boutique pour commercialiser les denrées de base.
Budget de l’opération 18.294€.
Visite à Dan Marké.
- La population est passée de 1187 habitants en 2002 à 1469.
- La coopérative a 270 membres.
- La caisse de prêt 1200€.
- La banque céréalière stocke désormais 6 tonnes de mil.
LézArts Humanitaire a mis en place à Tagayet en 2005 une banque céréalière avec 9 tonnes de mil et la gestion confiée à Aourindé s’est révélée catastrophique. Deux années ont suffi pour que les responsables vident la caisse et le grenier.
2007
Fin de la construction de l’école de Tagayet après 4 mois de travail.
Confirmation de l’embauche d’un gardien.
50 enfants scolarisés dans 2 classes. Baisse des effectifs mais rien d’inquiétant.
Nous allouons une prime mensuelle dite “de brousse” aux instituteurs d’un montant de 38€ pour complémenter un salaire faible et pas toujours versé.
Pour continuer notre aide à la sédentarisation, nous aidons à la construction de maisons et de douches.
Pose de panneaux directionnels pour indiquer le village.
En vue de l’assemblée générale des Peuls qui doit se tenir à Tagayet en présence de près de 10.000 personnes en septembre 2007, nous construisons un abri de 200m2 recouvert de nattes.
Un bilan sur le fonctionnement de la coopérative féminine est effectué. Il est positif.
Cette année nous étions 3 : Brigitte notre infirmière, venue pour la deuxième fois. Jacques notre professeur de lycée technique a apporté tout son savoir pour la fabrication des portes, chéneaux et autres détails complexes. Et Patrick.
D’autres demandes de construction sur des bases plus précises vont pouvoir se mettre en place : Dilafatta, Tatis, Inagoungour.
Un bref passage sur la route du retour à Dan Marké nous permettra de constater le bon fonctionnement de la coopérative et de ses activités, mais aussi que les hommes ont pris en main la banque féminine. Cela fonctionne bien mais hélas pas comme nous l’aurions souhaité.
2008
On avait réuni une grosse équipe (12 personnes) pour l’assemblée générales des Peuls à Tagayet. Dont une équipe médicale et une équipe de tournage.
8 jours avant le départ, l’insécurité fait que l’AG est annulée. Nous partons quand même.
L’équipe a pu travailler mais différemment de ce qui était prévu.
Nous avions, dans nos bagages des coupes et des équipements de foot en plus de 70 kg de médicaments.
Un tournoi opposant des équipes de quartier a été organisé en présence de monsieur le Préfet.
Le protocole d’accord a été signé avec Dilafatta avec beaucoup de mal, la construction d’une salle de classe a pu commencer.
La participation villageoise sollicitée dans le protocole s’est avérée catastrophique et nous avons dû faire appel à des ouvriers extérieurs.
Nous avons fabriqué aussi le mobilier scolaire.
L’ancienne école a été réhabilitée pour fournir une maison d’habitation à l’instituteur.
Octobre 2008 : l’école est ouverte 38 enfants font leur rentrée.
Le parrainage avec Jonchery continue et comme chaque année, Patrick apporte son lot de petit matériel et d’argent.
Les demandes d’école pleuvent : Talmazala, Soudou Aba, Tatis, Doubangel, Bouka Djabé, Hanna Hara et enfin Tadoubouté (région de Ingal).
A Dan Marké les portables passent. Donc de bonnes nouvelles nous parviennent : tout va bien.
2009
Nous continuons nos constructions à Tatis à 40 km d’Abalak. L’école sera construite en 35 jours.
Nous proposons aux personnes qui souhaitent construire ou entretenir les quelques maisons existantes de transporter briques et terre. Au total 2000 briques et 10 remorques de terre.
Cette année là, nous sommes 4 : Léo, Aurore, Solène et Patrick.
Nous équipons en panneaux solaire les écoles de Tagayet et Dilafatta.
Création d’une coopérative féminine à Tatis.
Don de 5 sacs de ciment à Dilafatta.
Avec l’association canadienne Partage et Solidarité, nous confortons l’association féminine de Tagayet (1145€) soient 31 chèvres achetées.
Le village de Tagayet compte maintenant 17 maisons et la population avoisine les 110 personnes.
A notre départ du Niger, les instituteurs se sont mis en grève pendant plusieurs mois. Ils ont tout bonnement été licenciés par le gouvernement.
2010
Nous irons construire chez les Bouzous, ou Touareg noirs, à Inagoungour.
On entend de plus en plus parler d’insécurité, d’Al Qaïda, nous allons quand même construire.
5 personnes composent l’équipe : Anne-Marie, Solène, Aurore, pour la partie médicale. Franck et Patrick sont polyvalents.
Les Touaregs noirs dit Bouzous sont les anciens esclaves des touaregs blancs.
Agriculteurs éleveurs, ils sont sédentarisés, mais l’essentiel des jeunes travaillent en Libye. Et depuis l’intervention franco-anglaise chez Kadhafi, ils sont de retour et de plus en plus démunis.
Achat de 600€ de médicaments et 1500 consultations.
Suite aux grèves de 2009 les affectations des instituteurs ont été revues. La réembauche et les mutations on fait que le matériel fourni et l’aide (moto) ont en partie disparu des écoles et sont partis avec les instituteurs.
L’académie ne s’est pas montrée à l’écoute de nos doléances.
Renouvèlement de l’aide à Tatis.
Les écoles de Tatis, Dilafatta et Tagayet fonctionnent. L’état gère le programme et les postes d’instituteurs.
Construction d’un bâtiment à Abalak pour héberger notre matériel et remerciement à Abdoul Moumin qui nous a donné ce terrain à côté de la mare.
Nous avons organisé un stage de formation pour les jardiniers à la technique de jardin tropical amélioré, stage que j’avais moi-même effectué à Angers auprès de JTS. 15 personnes en ont bénéficié, Touaregs, Peuls et Bouzous confondus.
Certains membres de Aourindé ne souhaitant pas ma présence à Tagayet et étant aussi en fin de notre programme de construction, nous nous rabattons avec notre matériel dans notre nouvelle construction à Abalak.
2011
L’insécurité montant nous cesserons la construction d’écoles en brousse. Les écoles sont laissées à la gestion des Coges (comités de gestion), parents d’élèves, à l’académie et à l’état.
Bien sûr nous suivons ce qui se passe et participons en faisant un don pour les fêtes de fin d’année.
Des rapports réguliers seront effectués par le Directeur de l’école de Tagayet, Issoufou et par le secrétaire général Bamwo lors de ses visites en France.
Maintenant nous allons nous concentrer sur les élèves qui vont quitter le primaire pour le secondaire à Abalak.
Nous laisserons 56 enfants à Tagayet, 3 classes, 28 filles, 38 garçons, 3 enseignants. Un village avec 230 habitants, 25 constructions.
Dilafatta : 2 enseignants, 52 élèves, 29 filles, 23 garçons.
Tatis: 2 enseignants, 69 élèves, 32 filles, 37 garçons.
Inagoungour : 10 élèves, 1 enseignant.
Au total 187 enfants dans les 4 villages.
A la rentrée d’octobre, 7 enfants issus de Tagayet font leur rentrée au Collège privé laïc d’Abalak.
Nous avons décidé avec nos partenaires de nous occuper des collégiens.
Nous continuerons donc d’apporter notre aide aux collégiens et futurs lycéens et de regarder par l’intermédiaire des rapports de Issoufou, ce que deviennent les écoles Peuls.
Nous allouons annuellement une somme de 183€ au directeur pour qu’il nous fasse parvenir ses rapports.
2012
J’ai effectué ma dernière visite au Niger accompagné de militaires payés par l’association. Maintenant les risques d’enlèvement sont trop grands pour que nous nous risquions à aller en brousse.
Le travail effectué est entre de bonnes mains (voir les rapports d’Issoufou).
Chaque année, le nombre d’élèves en collège augmente. Maintenant nous avons des lycéens avec deux élèves partis en formation d’instituteur et d’infirmière.
Au total 41 élèves répartis entre collège et lycée, et ce n’est pas terminé.
De mon côté j’ai effectué de nombreuses sorties dans des écoles en France pour projeter les films recouvrant nos actions.
Ma soif de découverte et mon désir d’aider n’étaient pas assouvis en 2012. Aussi, j’ai décidé de me rendre au Gabon chez les Pygmées Baka. Un peuple oublié comme les Peuls et qui n’a pas trouvé sa place dans la société gabonaise.
Ils vivent à la frontière Gabon / Cameroun. Certains parents souhaitent scolariser leurs enfants mais impossible de les envoyer à la ville (trop loin), ils veulent rester en forêt. De plus le trajet est dangereux et aussi une incompatibilité ethnique.
A Bitouga vivent 15 familles et 40 enfants, aux alentours encore 2 autres villages.
Patrick s’y est rendu deux fois pour analyser la situation et envisager avec certaines personnes la création d‘une école.
Un école aurait suffi pour les besoins locaux. J’ai souhaité trouver d’autres partenaires pour trouver un budget de 7.500€, mais du fait du manque d’implication des parents Baka et des actions à entretenir au Niger, nous n’avons pas pu donner une suite favorable à cette action.
Nous continuons donc pour l’heure à essayer de récolter des fonds avec notre partenaire Lézarts Humanitaire Suisse pour poursuivre notre aide aux collégiens et lycéens d’Abalak.
Notre projet futur étant la construction d’un internat équipé d’une cuisine, d’un dortoir, d’un logement pour le gardien…